La maladie MPOX a suscité de nombreux mythes et fausses idées en République Démocratique du Congo (RDC), où elle est présente de manière endémique depuis plusieurs années. Ces mythes sont souvent alimentés par un manque d’information, des croyances culturelles et la désinformation. Il y a des membres de la communauté qui disent que la MPOX est causée par un sort ou une malédiction. Dans plusieurs zones notamment dans la plaine de la Ruzizi à Sange, et dans le Haut Plateau de Kalehe, le camp de Bushaku et Katasomwa et aussi à Minova avec la crise des conflits armés, la maladie MPOX est perçue comme une conséquence d’un mauvais sort ou d’une malédiction.
Ce mythe est souvent lié à des pratiques religieuses ou spirituelles, où la maladie est interprétée comme une punition divine ou une conséquence d’une transgression morale. Ces mythes portent à savoir que les personnes infectées par la Mpox soient possédés ou ont un « mauvais esprit ». Les personnes infectées par MPOX sont possédées ou ont un mauvais esprit. Dans ces zones les personnes atteintes de la MPOX sont stigmatisées, et les croyances populaires affirment qu’elles sont possédées ou qu’elles sont responsables d’actes mauvais en raison de leur état. Cela a conduit à l’isolement des malades et à leur discrimination sociale.
Ceci est compliqué par les mythes associés aux épidémies de maladies comme la Mpox, qui ont été liées à la maladie des mauvais esprits et croient que toucher le corps d’une victime de la Mpox est une malédiction et nécessite de passer par des cérémonies de purification. Des personnes principalement affectées, des femmes et des enfants, sont mortes de la maladie, en partie parce qu’ils n’ont pas eu accès rapide aux traitements. Les membres des familles affectées refusent ou retardent de diriger les malades vers les centres de traitement Mpox.
Nous laissons les membres de la communauté regarder nos volontaires toucher les gueris de la Mpox pour démontrer qu’il n’est pas dangereux de toucher une personne qui a été traitée de la maladie Mpox. Nous avons également encouragé les acteurs communautaires et les journalistes à visiter les centres de traitement Mpox pour voir comment les professionnels de santé prennent en charge les patients afin qu’ils puissent contribuer à éduquer les autres membres de la communauté sur les avantages de signaler les cas suspects de patients Mpox a dit l`Inspecteur provincial du comité provincial de la Croix Rouge de la RD Congo.
En République Démocratique du Congo (RDC), les volontaires de la Croix-Rouge jouent un rôle crucial dans la lutte contre la désinformation sur la maladie MPOX, en travaillant en collaboration avec les leaders locaux et d`autres personnes d`influence dans des communautés affectées pour renforcer leure connaissance sur la maladie, prendre des mesures de prévention adaptées et encourager l’acceptation du vaccin contre la Mpox. Ils travaillent au plus près des communautés pour combattre les mythes, lever les doutes et promouvoir la vaccination.
Story by : Abu Bakarr Tarawallie, CEA
La maladie se propage plus rapidement que jamais parce qu’elle se transmet en partie dans les camps de personnes déplacées à l’intérieur du pays densément peuplés et maintenant, de nouvelles infections sont également signalées dans les prisons surpeuplées des communautés touchées par la guerre à Nyirangongo, dans 14 zones de santé de la Saskatchewan autour des personnes déplacées et dans le territoire de Beni.
Outre une situation économique tendue, le pays est aux prises avec de multiples guerres sur différents fronts. Cela signifie également que même si l’arrêt de la propagation de la maladie Mpox est une priorité du gouvernement, celui-ci n’a pas la capacité de l’empêcher.
La plupart des ressources de l’État sont désormais consacrées à la lutte contre les guerres.
Les agents de santé, les relais communautaires et les volontaires travaillent en étroite collaboration avec les communautés affectées par la Mpox en RDC. Comme personnel de première ligne, ils contribuent considérablement à la lutte contre cette maladie auprès des populations.
Pendant leurs activités, les volontaires de la CR engagés dans cette lutte sont exposés au risque de contracter cette maladie hautement contagieuse. Ils sont parfois touchés psychologiquement et craignent d’attraper la maldie, mais egalement de la transmettre aux membres de leurs familles (enfants et aux femmes).
Au niveau communautaire, les efforts des autorités de l’Etat et le soutien des partenaires sont contrecarrés par la résistance des communautés à adhérer à la lutte contre la propagation de la maladie en raison des mythes sur la maladie aggravée par la suspicion selon laquelle la maladie est importée et s’intègre dans le complot international contre le peuple congolais en vue de s’accaparer des immenses ressources naturelles du pays.
Les volontaires de la Croix-Rouge travaillent constamment avec les communautés des régions touchées pour arrêter la propagation de la maladie. C’est dans cette perspective, qu’ils soutiennent la vaccaination contre la Mpox. Ainsi en se faisant vacciner publiquement, les volontaires inspirent les communautés à accepter la vaccination.
Cela a contribué à réduire la propagation des maladies dans des communautés comme Karisimbi, Nyirangongo au Nord-Kivu et à Uvira, Bagira et Fizi au Sud-Kivu.
Aujourd’hui, 1 750 personnes au total dans les communautés mentionnées ci-dessus ont été vaccinées contre la maladie Mpox.
Story by: Abu Bakarr Tarawallie, CEA Delegate, DRC Cluster Delegation
La Croix Rouge Malienne (CRM), en partenariat avec la Croix Rouge Néerlandaise (CRNL), la Croix Rouge Canadienne (CRC), la Croix Rouge Danoise (CRD) et l’appui de la Fédération Internationale des Croix Rouges et Croissants Rouges, entame un parcours d’institutionnalisation de l’approche d’Engagement Communautaire et Redevabilité (Community Engagement and Accountability – CEA).
Apres avoir assisté a une formation de Formateurs des Formateurs de 5 jours dispense’ par les experts de la FICR au Cameroun, Fatoumata Sow, la coordinatrice nationale des aspects CEA, avec le support des le délégué Suivi et Evaluation Philippe Onana (CRD) et moi, Camilla Chatenier, déléguée (CRNL) a organisé deux formations nationales. La première ayant eu lieu du 12 au 14 décembre 2022 était adressée aux Secrétaires Régionaux et aux Chefs de Projets.
Le premier objectif de cette formation était de renforcer les capacités des participants sur l’intégration du CEA dans les programmes, de présenter le projet pilote CEA Boost, soutenu par la CRNL, qui vise à mettre en place un mécanisme de retours d’information dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Cet atelier a été l’occasion de partager avec les participants les étapes que l’équipe projet entend suivre pour la mise en place du mécanisme de retours d’information, le partage des outils de la FICR soutenant les activités CEA, mais aussi, d’apprendre des collègues qui ont déjà mis en place des activités similaire.
Le deuxième objectif était d’élaborer un document qui établisse les Procédures Opérationnelles Standards (POS) de la CRM pour la gestion des réclamations et informations sensibles. L’intention était que les participants (chefs de départements, chefs de projets, secrétaires régionaux des branches de la Croix Rouge Malienne) amènent leur contribution dans les POS de la CRM pour la gestion des réclamations et informations sensibles, particulièrement sur les rôles et responsabilités, le flux des données, le traitement des informations sensible et la prise en charge des parties impliqués dans les cas. L’un des résultats inattendu de cet atelier a été la création d’un comité de rédaction de la Procédures Opérationnelles Standards de la CRM pour la gestion des réclamations et informations sensibles qui puisse revoir le document de façons qu’il correspondent le mieux à la réalité de la CRM.
Les prochaines étapes dans ce processus sont le support de la part de l’équipe dans l’utilisation des outils partagés et la mise en commun des leçons tirées par les branches concernées. Notamment, en terme des difficultés et forces dans la mise en place du mécanisme de retours d’information dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso ainsi que les avantages programmatiques que les équipes sur le terrain auront pu bénéficier grâce au projet.
Les équipes de la Croix-Rouge malienne et de la Croix-Rouge néerlandaise sont impatientes de voir comment le CEA se déploie dans ces branches de la CRM !
Cet atelier CEA va changer la donne pour moi en ce qui concerne la manière dont les activités seront menées dans ma branche. Il ajoutera beaucoup de piquant à nos activités car j’ai appris à écouter, documenter, analyser et interpréter les données du retour d’information pour en faire des informations qui peuvent être utilisées pour rendre les activités plus efficaces
Peter Ochu, CEA FP Kaduna State, Nigeria.
Peter Ochu est l’un des participants à l’atelier de 4 jours sur l’engagement communautaire et la responsabilité, organisé par la Croix-Rouge nigériane (NRCS) avec le soutien de la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR), auquel ont participé 22 responsables de programme des 11 États où le projet de lutte contre la faim est mis en œuvre.
L’atelier, qui visait à doter les agents de terrain des branches des compétences nécessaires pour placer les communautés au centre de nos activités afin d’assurer une programmation efficace, comportait des exercices de groupe en temps réel sur la manière d’intégrer l’AEC dans toutes les activités et de documenter leur retour d’information.
Fermer la boucle du retour d’information est l’une des parties les plus intéressantes pour moi au cours de cet atelier. Il est important que nous répondions au feedback de la communauté de manière à répondre à toutes les questions des membres de la communauté.
Mary Ogwa-Ike, FP CEA de l’Etat de Benue au Nigeria.
L’engagement et la responsabilité communautaires sont un aspect de la programmation de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui nous permet d’écouter les membres de la communauté et d’obtenir leur point de vue sur l’activité que nous mettons en œuvre dans la localité, comme l’a succinctement exprimé le délégué CEA qui a animé l’atelier : » Nous travaillons avec et pour les communautés, il est très important que nous les écoutions et agissions pour répondre à leurs besoins et gérer leurs attentes « .
Les agents de la Direction qui ont participé à l’atelier sont les agents de gestion des catastrophes, les points focaux du CEA et les agents de planification, de suivi et d’évaluation des rapports, du PMER.
Le délégué analyste de données, Amadu, l’officier CEA senior de l’IFRC, Lilian Adeogba et le FP CEA de la Croix-Rouge nigériane, Mofe Amoma, étaient parmi ceux qui ont facilité l’atelier de 4 jours.